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Adresse originale : http://www.lejournaldesherbrooke.ca/2013/04/23/la-communaute-musulmane-de-sherbrooke-secouee
Auteure : Éliane Thibault
Référence : Journal de Sherbrooke, 23 avril 2013
Titre original : La communauté musulmane de Sherbrooke secouée
SHERBROOKE - Incompréhension, tristesse, inquiétude : les mots peuvent difficilement qualifier les sentiments ressentis par les membres de la communauté musulmane de Sherbrooke. L’un des leurs, Chiheb Esseghaier d’origine tunisienne, est suspecté de complot terroriste.
La nouvelle attriste Safia Houari. L’homme a fui son Algérie natale à cause de la guerre. Arrivé en Estrie il y a à peine quelques mois, il a enfin l’impression de vivre sa religion comme il se l’est toujours représentée.
«L’Islam est une religion de paix. C’est depuis que je suis ici que je peux vraiment la vivre ainsi», raconte-t-il.
L’idée que des hommes aient pu envisager de poser une bombe dans un train de passager le peine visiblement. «Pourquoi… Pourquoi tuer des gens? Au nom de qui?», laisse-t-il tomber.
Abdellah Chaker est arrivé au Québec il y a 10 ans. Pour cet épicier et président de l’Association culturelle islamique de l’Estrie, ces gestes sont choquants et condamnables.
«Il ne faut pas associer des actes individuels à toute une communauté, surtout la communauté musulmane», commente-t-il.
De par ses fonctions, Abdellah Chaker a croisé à quelques occasions Chiheb Esseghaier, surtout à la Mosquée. À l’époque, le suspect était étudiant à l’Université de Sherbrooke en Biochimie et habitait un petit appartement de la rue Galt Ouest.
«On ne s’ingère pas dans les affaires des gens concernant leurs intentions ou leurs comportements», raconte-t-il.
Ce dernier précise cependant qu’à Sherbrooke, la communauté musulmane est particulièrement bien intégrée. Cette dernière désire partager sa culture et ses coutumes avec les Québécois d’origine. Même la Mosquée est ouverte à ceux qui veulent en apprendre davantage sur cette religion.
«Je sais que les Québécois connaissent peu de chose de notre culture, de notre gastronomie. C’est pour cela qu’on essaie toujours d’être accueillant avec eux», raconte M. Chaker.